Super Maman

Ai-je un préféré ?

A moins que l’enfant ne nous le dise ouvertement, nous passons parfois à côté de cela sans se rendre compte du malaise que cela peut provoquer chez eux.

L’enfant réagit brutalement lorsqu’il a l’impression que vous avez un préféré.

Il est légitime de se poser la question mais il est aussi légitime pour vos enfants de vous la poser.

Comme vous le savez, j’ai 4 enfants et le problème de la préférence s’est posé dès l’arrivée de notre deuxième enfant.

 

L’arrivée du premier.

Lorsqu’arrive notre premier enfant, un amour sans limite inonde notre cœur. Bouleversement pour certaines, crainte de mal faire pour d’autres.

Parfois, les deux se mêlent faisant perdre pied à la maman qui a peur de mal faire, de mal aimer ce petit être, qui est, maintenant, là.

L’enfant est là et prend toute la place parfois même celle du papa (ce qui est une grosse erreur, vous en conviendrez).

Nous faisons face à certaines difficultés et apprécions les bonheurs qui s’offrent à nous.

 

L’arrivée du second complique tout.

Voilà qu’arrive le second.

Comment aimer un second enfant alors qu’on a l’impression que le premier a pris toute la place?

Même sensation, même amour, l’expérience est pourtant différente.

Parfois plus facile que le premier, parfois plus difficile. On les aime, pourtant,  de la même façon.

Mais nos réactions peuvent pousser notre petit premier à se demander si le petit dernier ne lui aurait pas volé la vedette.

La fatigue est là, vous allaitez peut-être le nouveau-né et votre aîné a besoin d’attention. Il se peut que vous le repoussiez sans vous en rendre compte.

Cela le rend triste. S’il est petit, il ne comprendra pas. Pourquoi maman me repousse alors que j’étais le centre du monde ? Il faut vraiment faire attention à ces petites réactions que nous avons.

Au lieu de le repousser, organiser vous pour qu’il soit occupé pendant la tétée et s’il insiste pour rester près de vous, ce n’est pas grave. Laissez-le. Il finira par aller jouer de lui-même. Ne lui faites pas ressentir qu’il y a du changement dans le sens de rejet. Par contre, expliquez que lui que l’organisation sera différente et que parfois vous aurez besoin de lui. J’ai bien dit parfois. Il reste un enfant.

 

Le problème se pose aussi  lorsque nos enfants grandissent.

Et oui, le problème peut s’avérer encore plus marquer lorsque nos enfants grandissent.

Tout comme les adultes, leur caractère diffère, leur sensibilité aussi.

Notre comportement s’adapte à chacun de nos enfants en fonction de leur âge mais comme je l’ai dit avant, de leur caractère.

Est-ce que nous nous comportons de la même façon avec nos frères et sœurs ou nos amis (ies), ou encore nos collègues de travail ?

Bien entendu que non! Alors  pourquoi demande-t-on aux mamans d’avoir le même comportement avec ses enfants ?

N’est-il pas normal d’adapter son comportement en fonction de celui de son enfant?

 

Mais comment faire, alors ?

On doit expliquer aux enfants dès qu’ils sont en âge de comprendre qu’on les aime de la même manière mais que les caractères nous poussent à agir différemment.

Cela ne veut pas dire que notre amour est plus ou moins fort pour l’un ou pour l’autre.

Appuyez-vous d’exemples concrets ayant trait aux caractères de vos loulous.

L’un aime les jeux de sociétés, l’autre préfère la lecture, l’un est très demandeur de câlins et l’autre n’en ressent pas autant le besoin etc…

Une des clés de réussite d’une bonne éducation est sans aucun doute le fait de discuter, de rassurer.

Un enfant a besoin de comprendre mais n’oubliez pas que vos paroles doivent être en adéquation avec votre comportement.

Sans se rendre compte (c’est à mon avis naturel pour les mamans), on s’adapte aux enfants et à leur demande mais les enfants ne le voient pas de cet œil.

 

 Que doit-on faire si notre enfant ressent une différence ?

La première chose à faire est de s’analyser et de déculpabiliser.

Non, vous ne faites pas de préférence mais vous vous adaptez à chacun de vos enfants.

La seconde est de détecter chez votre enfant jusqu’à quel point il y a malaise.

Est-ce que cette jalousie altère la relation de vos enfants ou votre relation avec l’enfant?

Effectivement, si vous vous rendez compte que ses crises sont dues à ce malaise alors il va falloir rassurer un maximum votre enfant et lui parler.

Expliquez à votre loulou combien vous l’aimez et que vous n’avez pas de préférence (en général ça ne suffit pas selon les enfants).

Mettez en avant vos activités avec lui. Dites-lui que ce que vous faites avec lui vous ne pouvez pas le faire avec son frère ou sa sœur car ils sont différents.

Aménagez des moments où vous vous retrouverez seuls tous les deux si vous le pouvez. Valorisez votre complicité sans en faire des tonnes.

Pas besoin d’une après-midi entière, une heure suffit parfois à régler le problème (une heure régulièrement) où vous passerez du temps qu’avec lui.

Il y a des enfants qui souffrent de cela sans le dire.

A vous d’être attentive et d’essayer de comprendre ce qui ne va pas.

 

 

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