Super Maman

Fais pas ci, fais pas ça

Ecrire cet article sans passer par les paroles de la chanson n’aurait pas de sens 😉

Fais pas ci, fais pas ça

Viens ici, mets toi là

Attention prends pas froid

Ou sinon gare à toi

Mange ta soupe, allez, brosse toi les dents

Touche pas ça, fais dodo

Dis papa, dis maman

Fais pas ci fais pas ça

À dada prout prout cadet

À cheval sur mon bidet

Mets pas tes doigts dans le nez

Tu suces encore ton pouce

Qu’est-ce que t’as renversé

Ferme les yeux ouvre la bouche

Mange pas tes ongles vilain

Va te laver les mains

Ne traverse pas la rue

Sinon panpan tutu

Fais pas ci fais pas ça

À dada prout prout cadet

À cheval sur mon bidet

Laisse ton père travailler

Viens donc faire la vaisselle

Arrête de te chamailler

Réponds quand on t’appelle

Sois poli dis merci

à la dame laisse ta place

C’est l’heure d’aller au lit

Faut pas rater la classe

Fais pas ci fais pas ça

À dada prout prout cadet

À cheval sur mon bidet

Tu me fatigues je n’en peux plus

Dis bonjour dis bonsoir

Ne cours pas dans le couloir

Sinon panpan tutu

Fais pas ci fais pas ça

Viens ici ôte toi de là

Prends la porte sors d’ici

Écoute ce qu’on te dit

Fais pas ci fais pas ça

À dada prout prout cadet

À cheval sur mon bidet

Tête de mule tête de bois

Tu vas recevoir une beigne

Qu’est-ce que t’as fait de mon peigne

Je ne le dirai pas deux fois

Tu n’es qu’un bon à rien

Je le dis pour ton bien

Si tu ne fais rien de meilleur

Tu seras balayeur

 

 

Bon, maintenant, vous vous reconnaissez ou pas.

Tout interdire n’est pas éduquer.

Tout autoriser n’est pas éduquer.

Trouver la juste mesure.

Quand dois-je interdire ?

Quand dois-je laisser passer ?

Qu’est ce qui est permis de laisser faire ?

Dans l’interdiction, il y a un grand danger. Celui de ne pas l’associer à une explication.

« Tu n’as pas la droit » est perçu comme une restriction. Par contre, « ce serait mieux que tu… parce que … » ne résonne pas de la même manière dans la tête de nos enfants.

Expliquer est la clé du salut mais expliquer en intégrant une participation de l’enfant.

Par exemple, si je dis à mon enfant :

« Ne touche pas à çà, tu vas te brûler ».

Qu’aura-t-il envie de faire? Il aura envie d’y toucher.

Non pas qu’il est maso mais parce que, tout comme les adultes, les enfants ont besoin de faire leur expérience.

Maintenant, si je lui dis :  « attention, tu risques de te brûler »  et l’invite à approcher sa main pour sentir la chaleur.

Il aura compris que l’objet est dangereux.  Evidemment, il y a des enfants qui iront quand même toucher parce que leur instinct les pousse à tester.

La curiosité est plus forte. Je n’ai qu’une de mes filles qui a testé. 😉

Affirmez son désaccord est toujours mieux qu’interdire :

« Je préfère que tu manges avec ta fourchette »  est mieux que «  je t’interdis de manger avec les doigts. »

« Il vaut mieux boire à la fin du repas car tu vas avoir mal au ventre. »

La fermeté fait tout le travail.

Pour la télévision, détournez l’attention.

Plutôt que de l’interdire, invitez-le à faire un jeu avec vous et après à aller s’occuper dans sa chambre.

Un enfant qui n’est pas habitué à regarder la télévision, ne la réclamera pas plus quand il sera grand. Elle deviendra un objet de détente occasionnelle.

Pourtant, il y a des interdictions sur lesquelles il n’y a pas d’autres solutions que le non ferme.

L’explication reste indispensable la plupart du temps.

On interdit quand il y a danger pour l’enfant.

On nuance quand il s’agit d’éduquer.

Lorsque la relation entre l’enfant et le parent est une relation de confiance alors l’interdit n’en est plus un.

En tout cas, il n’est plus vécu de la même manière. L’enfant pense que si maman l’a dit, c’est qu’il y a une raison. Ne vous éparpillez pas en explication.

Si vous parlez trop, votre enfant ne va pas suivre. Soyez brève, précise et n’hésitez pas à faire un sourire pour rassurer votre enfant. Et oui, le sourire rassure votre enfant.

Il comprend que vous êtes bienveillante avec lui, que vous lui voulez du bien. Faites-vous confiance mais faites confiance à votre enfant.

Il a besoin de savoir que vous comptez sur lui et qu’il peut compter sur vous.

Quand on éduque un enfant, il faut que les règles familiales soient claires. Au début, il s’agit de répéter souvent certains points mais après il n’y a plus à le faire.

Encore une fois quand les règles sont claires, il n’y a presque plus à interdire. Ils finissent par le faire d’eux même. Ils arrivent à faire la différence entre le bien et le mal.

On n’évitera jamais tout mais on minimisera un maximum.

Une maman a soulevé un point important sur la page Facebook :

Je cite Sonia :

«… pas toujours facile surtout que c’est souvent un combat mener face à une armée (père, tontons, tâtas…) de permissives qui rendent nos actions contre productives! Sujets très intéressant !

Sonia a raison, comment réagir face à toute cette « armée » que sont les tontons, tâtas, grands-parents…

Je ne cite pas le papa car il ne devrait pas être permissif sur un interdit posé. Donc, je ne saurais trop vous conseiller d’en discuter pour accorder votre guitare.

Sur ce qui n’est pas permis, vous devez être en total accord pour le bienêtre de l’enfant car il se sent entouré et rassuré.

S’opposer à la décision du parent opposé peut entraîner la naissance d’un conflit entre les parents ou entre le parent « non permissif et l’enfant ».

Pour le reste de la famille, j’ai opté pour une solution confortable pour tout  le monde.

Chez moi, personne n’a le droit d’intervenir. Ce sont mes règles qui priment et les enfants le savent.

Quand on est chez eux, je n’interviens pas. Ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent dans la limite du raisonnable (qui pour moi est la mise en danger de sa personne).

Pour ce qui est du reste, je ne m’en mêle pas pour la simple et bonne raison que cela fera partie leur capital souvenir.

La permission, quant à elle, est tout le contraire. Elle n’a pas besoin de s’exprimer. Elle se vit.

A partir du moment où les règles de « non permissions » sont claires alors ce qui est permis, l’est aussi.

Vous êtes dans ce qu’on appelle une éducation bienveillante, tout le contraire du laxisme.

Les limites sont posées.

Si vous êtes trop permissives, alors vous êtes en train de créer un enfant « roi ».

Vous développerez chez lui un égoïsme et une exigence insupportable à long terme.

Un enfant élevé avec des limites aura confiance en lui.

Devenu adolescent, votre enfant ne s’opposera pas mais discutera avec vous dans le respect.

 

 

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