Le mot autorité est un mot qui revient très souvent dans les discussions entre mamans :
« Je manque d’autorité, papa ne fait pas preuve d’autorité, mon enfant ne m’écoute pas, ne me respecte pas etc… »
J’avoue que je n’aime pas tellement le mot « autorité » et préfère largement le mot « fermeté »
Comment se faire respecter sans crier, sans s’énerver avec des mots simples?
Une des règles fondamentales, à mon sens dans l’éducation, est de comprendre que l’on doit parler à un enfant comme à une personne capable de comprendre. L’enfant doit être considéré comme un être doué d’intelligence. Pour autant, le considérer comme un être intelligent ne vous épargne pas dans votre rôle d’éducateur.
Se mettre au niveau de l’enfant :
En effet, savoir se mettre au niveau de l’enfant est indispensable (ici, je parle de la hauteur). Lorsque dans l’éducation de base, nous donnons des règles claires, il ne doit pas y avoir de problèmes d’autorité. Par exemple, dès que l’âge le permet, nous devons responsabiliser nos enfants et ne pas tout faire à leur place. En agissant ainsi, l’autonomie et la responsabilisation se mettent en place sans trop de difficulté. Cela devient naturel. Les règles sont posées (range ta chambre, brosse tes dents, passe à table etc…). Ce sont des règles auxquelles l’enfant ne peut déroger. Vous devez apprendre à l’enfant à devenir autonome et ne pas tout faire à sa place.
Pour autant, Il arrive que l’enfant rechigne. Il est clair que vous ne devez en aucun cas céder. Céder signifie ouvrir la brèche vers laquelle il va s’engouffrer afin de négocier à chaque fois. Nos enfants ne l’oublions pas sont des êtres intelligents et vont nous avoir à l’usure.
Un exemple :
Votre réaction doit être la suivante lorsqu’il refuse de manger ses haricots verts, par exemple.
L’enfant : Je ne veux pas manger ça. Je n’ai pas faim.
Vous : Très bien chéri, pas de soucis.
L’enfant : Je veux mon yaourt
Vous : Ah, je suis désolée, mais tu as dit que tu n’avais plus faim
Et très souvent, on arrive à la négociation.
L’enfant : Mais je ne veux pas les haricots, je veux le yaourt.
C’est là qu’il ne faut pas céder.
Vous : Tu n’auras pas de yaourt puisque tu n’as pas mangé tes haricots. Si tu y tiens alors mange tes haricots.
Le gros caprice ou l’abdication
Si l’enfant abdique alors tout va bien. Si l’enfant fait un gros caprice alors mettez-vous à son niveau sans crier mais de façon ferme en lui disant qu’il a deux solutions, soit il mange ses haricots et il aura son yaourt, soit il ne mange pas et vous considérez qu’il n’a plus faim et il n’aura pas son yaourt. Ne cédez pas. Si le caprice continue, alors mettez-le dans sa chambre, le temps qu’il se calme.
L’enfant a besoin de savoir que ses parents sont solides. Il est absolument nécessaire que l’enfant se sente en sécurité.
Les colères entraînent souvent un sentiment de culpabilité chez la maman laquelle arrive très vite à être débordée. Et souvent papa s’énerve. Cela peut être le contraire aussi.
Évitez surtout les menaces. La fermeté dans votre décision est la clé du salut.
Ne vous inquiétez pas non plus de savoir si votre enfant va vous en vouloir. Votre enfant vous aime et a besoin de ce cadre de sécurité. Cela favorise le développement de la confiance en soi.
Le comportement ferme doit être en adéquation avec la parole et l’action que vous mettez en place.
Il est aussi important de souligner qu’il ne faut pas abuser de « trop d’autorité ». Nous risquons de finalement avoir l’effet contraire de ce que nous attendons. Nous devons parfois détourner la situation pour désamorcer la crise.
La juste mesure est très importante et l’amour aussi, il en va de soi.
Sachez aussi que si vous manquiez « d’autorité », il faudra du temps pour remettre les choses à leur place mais ne vous découragez surtout pas, les premiers jours sont les plus difficiles. Par la suite, vous allez revivre et comprendre qu’aucun enfant ne naît avec un caractère dur mais que souvent notre comportement accentue cet état.
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