Quel vaste sujet que celui là. Dans la culture maghrébine, on fait des enfants pour soi. Bien sur je fais une généralité et il y a beaucoup de familles qui ne font pas des enfants pour eux-même.
Pour autant, pour qu’une éducation réussisse, on se doit de comprendre que l’enfant est un autre que moi. Quand bien même, il me ressemble, il est autre que moi. Il a sa personnalité qui lui est propre.
Il a son caractère, son physique, ses aspirations. Il est important que les parents comprennent qu’on élève un être à part entière.
On ne fait pas des enfants pour réaliser ses propres rêves.
On ne fait pas des enfants pour qu’ils soient à notre service.
On en fait pas des enfants pour se valoriser aux yeux des autres.
Un enfant est un petit être chère qui débarque un jour dans notre vie pour la chambouler. Il nous apprend à devenir mère ou père. Il nous apprend à grandir avec lui, à aimer la vie, à supporter l’insupportable. Il nous remet sans cesse en question.
Il est là avec ses yeux pleins d’amour à nous demander de l’aimer, de l’entourer. Oui, la vie n’est pas rose et oui les problèmes sont là présent dans chacun de notre quotidien.
Mais là maintenant, prenez deux minutes pour regarder votre enfant qu’il ait 20 ans ou 2 ans dans ses yeux et vous verrez tout l’amour qu’il vous réclame et toute l’admiration. Même dans la colère, votre enfant réclame votre attention.
Ne croyez pas que ses colères sont le fruit d’un quelconque caprice mais peut être a-t-il besoin de vos bras, de votre tendresse et de votre amour.
Je vous laisse avec ce joli poème :
Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie;
Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.
(extrait du recueil Le Prophète)
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